Bonjour
les naturalisations sont un peu plus compliquées que prévues .... voici l Histoire des MASSA DE Sousse (d un seul des douze enfants MASSA)
un autre Jean Marie (né à Sousse) MASSA est bien allé chercher son passeport anglais , que j ai retrouvé à malte aux archives en 1932 et 7 pages de détails le tout écrit par les autorités francaises de Sousse
voici ou chercher pour savoir ;...
http://www.geneanum.com/malte/bases/passeports.html
tapez TANTI et TU (pour
Tunisie)
Lhistoire de la naturalisation forcée des Massa
Un autre événement important
a bouleversé la vie politique de nos
familles maltaises fixées en Tunisie et qui bénéficiaient de la nationalité
britannique avec la protection efficace du Consul d'Angleterre, bien que tous
leurs enfants fréquentent uniquement les écoles françaises religieuses ou les
laïques.
Par une loi du 20 Décembre
1923 et sans formalité administrative
Particulière étaient enregistrés comme citoyens français tous les
Maltais habitant en Tunisie depuis deux
générations, à moins qu ils n'aient' décliné' la nationalité
française Par une déclaration expressément formulée devant un Juge de Paix
français.
J'avais alors neuf ans (dixit
Vincent MASSA (1914/1993)et je me rappelle parfaitement les nombreuses réunions des différents membres de notre famille pour décider de l'attitude à
adopter, car les uns voulaient accepter la nationalité française alors que d'autres aussi nombreux
préféraient demeurer sujets de S.M. le Roi d'Angleterre. Après dinterminables et stériles discussions et
palabres n'aboutissant jamais à une décision commune, notre oncle le plus
âgé jouant le rôle de chef moral
de la famille trancha la question en décidant de se rendre pour son compte devant le Juge de Paix pour· décliner' la nationalité française
et déclarer sa volonté de demeurer sujet britannique.
Ce terme de 'décliner' m'avait
profondément marqué sans doute Parce que son sens m'échappait et je me souviens
bien à quel point, peu de temps après, j'ai été surpris d'avoir à décliner
'rosa' et 'domini'.
Mon vieil oncle se présenta
donc devant le Juge de Paix. Ce magistrat
était depuis de longues années un de ses amis et son partenaire dans d'épiques
parties de cartes commune son équipier en de valeureuses parties de chasse.
Cest lui qui reçut la
déclaration de notre oncle de vouloir conserver sa nationalité britannique. Le
magistrat regarda alors son ami avec un air navré et lui dit:
« Que t'ai-je donc fait,
à toi mon ami, pour que tu refuses d'entrer dans la maison de mes pères, alors
que nous t'y invitons?
Profondément troublé et ému,
sans oser soutenir le regard de son ami, mon oncle répondit en bredouillant:
« Nayant pas assez
réfléchi, tu viens de m'ouvrir les yeux et Je te prie d'annuler la déclaration
que je viens de faire inconsidérément. Je te demande pardon si je t'ai offensé
sans le vouloir et je peux taffirmer que c'est avec joie que j'aurai l'honneur
de devenir ton compatriote.
Emu et le visage tout rouge
de confusion, il sortit en courant du bureau du Juge pour aller raconter sa
mésaventure aux différents membres de la famille qui attendaient le : résultat
de cette démarche.
Je crois encore entendre la
voix de notre oncle raconter à mes parents son entrevue avec le Juge de Paix et
terminer son histoire en leur disant:
« Je suis sorti du
bureau du juge complètement avili d'avoir commis une mauvaise action envers mon
vieil ami si digne de respect; faites, pour votre part, ce que vous voudrez,
j'ai accepté d'être Français avec tous les miens. »
Et c'est ainsi, que la
plupart des membres de notre famille sont devenus Français du jour au
lendemain, les plus jeunes avec beaucoup de fierté parce que subjugués par
l'enseignement de lHistoire, de la Littérature et de la Culture françaises, les
plus vieux plus simplement pour ne pas blesser l'amour propre de leurs amis
français.
Dixit Josyanne Massa :
Ce texte est extrait du livre de souvenirs écrit par Vincent MASSA
pharmacien à Sfax puis professeur à Montpelier, puis représentant en pharmacie,
livré intitulé : Mémoires d un Apothicaire
dont 7 filles
Josyanne